A l’issue de l’audience, la cour d’assises de Saint-Denis a rendu son verdict et reconnu William Payet coupable des faits de viol et d’enlèvement sur une fillette de 11 ans.

L’accusé a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle assortis d’une peine de sureté de 13 ans. Willam Payet devra également suivre un accompagnement socio-judiciaire pendant 10 ans, sous peine de voir sa condamnation s’alourdir de cinq années supplémentaires.

Dans le box, William Payet n’aura eu de cesse de multiplier coups de théâtre et interventions obscènes. A l’ouverture des débats, il donne le ton et récuse son avocat pour incompatibilité d’humeur. Le pire reste à venir. Appelée à la barre pour témoigner la jeune fille abusée, âgée de 17 ans aujourd’hui, livre alors un effroyable récit. Ultime provocation de William Payet, aux questions du président il répond en exhibant son sexe. La séance sera alors suspendue plusieurs minutes.

Les faits jugés remontent au 10 novembre 2003. Ce jour-là, une fillette de 11 ans quitte le domicile de sa mère dans le quartier des Jacques, à Saint-Joseph, pour se rendre chez son père récupérer des livres d’école. Moins de deux kilomètres la séparent de son point d’arrivée. Il est 17 h et la jeune fille marche rue Maurice-Chevalier. Elle se retrouve après quelques minutes dans une portion déserte de la route, bordée de part et d’autre de cannes et de végétation. William Payet, un SDF de 22 ans l’observe. Il attend le moment propice. Il arrive dans son dos, la saisit, lui plaque une main sur son visage. De l’autre, il pointe une arme à feu contre ses reins et lui ordonne de se taire. L’agresseur, casquette sur la tête et longs cheveux sales, l’emmène de force à une trentaine de mètres de là. Puis il l’attire dans un sous-bois. La jeune fille, terrorisée, n’oppose aucune résistance.

William Payet pousse la jeune adolescente sur un tapis d’herbes et de feuilles. Ensuite, le bourreau l’oblige à boire du rhum. Il dégaine son arme pour écraser toute volonté de lui résister. Jusqu’à 4 h du matin, la jeune fille va vivre un véritable calvaire. Il la viole à plusieurs reprises, avant de la libérer et de s’enfuir. Une plainte est déposée. Des prélèvements biologiques sont effectués sur l’enfant. Mais l’auteur est introuvable.

Trois ans plus tard, William Payet commet de nouveaux faits. Avec le même mode opératoire, il tente d’agresser une autre jeune fille, au Tampon. Cette fois, la victime parvient à prendre la fuite. Ses parents décident néanmoins de déposer plainte. Ces nouveaux faits relancent l’enquête. Le magistrat instructeur, Pierre Kuentz fait alors le rapprochement entre les deux affaires.

L’étau se resserre autour de William Payet. Par chance, l’empreinte génétique du SDF a été prélevée fin 2005 dans un autre dossier. Envoyée au fichier national automatisé des empreintes génétiques, elle est comparée aux traces de sperme et au mégot retrouvé sur les lieux du viol. Le couperet tombe. Interpellé, l’homme n’a guère d’autres choix que de reconnaître les faits. Des faits qu’il a nié durant tout le procès."

Un article posté par Stéphane Bourgoin sur son site, Au Troisième Oeil.com, le 06/11/09

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