Effroyable découverte hier après-midi à Capécure, la zone portuaire de Boulogne-sur-Mer. Deux enfants, âgés de 4 et 7 ans, et leur père, un Boulonnais, ont été découverts pendus dans un des entrepôts de la société Norfrigo, celui longeant le bassin Loubet où les chalutiers sont à quai.

Même si l'enquête confiée au commissariat local et au service régional de police judiciaire (SRPJ) ne fait que démarrer, il est probable que le drame ait pour origine une dispute conjugale durant le week-end.

La mère signale la disparition

La mère, qui demeure à proximité du quartier du Dernier Sou en haute ville, a signalé à la police la disparation de ses enfants et de son mari, samedi, à 2 h. L'époux aurait quitté le domicile conjugal, emmenant avec lui ses enfants. La police a alors entrepris des recherches qui sont restées vaines jusqu'à hier après-midi 16 h 30 et la macabre découverte, dans les locaux de Norfrigo, société au sein de laquelle travaillerait le père. Les sapeurs-pompiers de Boulogne sont intervenus au domicile du couple pour prendre en charge la mère de famille en état de choc et l'emmener au centre hospitalier, où elle se trouvait toujours ce lundi. Selon elle, il était « depuis quelque temps jovial à l'extérieur, mais à la maison, renfermé, taciturne voir dépressif ».

Le maire de Boulogne, Frédéric Cuvillier, se disait quant à lui « bouleversé par ce drame horrible ». Il s'est entretenu avec le sous-préfet afin, notamment, de mettre en place dès ce matin une cellule psychologique à l'école Notre-Dame, située dans la rue de Marignan, où sont scolarisés les enfants.

Selon le procureur de la République de Boulogne sur Mer, Jean-Philippe Joubert, un médicament de type somnifère, du stylnox, a été retrouvé dans les poches du père des deux enfants. Des analyses toxicologiques sont en cours pour vérifier si les enfants ont absorbé ce médicament avant d'être pendus. Les enfants n'auraient pas subi de violences. Seules des traces de strangulation ont été découvertes sur le cou des deux enfants.

Par ailleurs, toujours selon le procureur, un différent familial, survenu samedi, serait le déclencheur du drame. Lors d'une déposition à la police, dimanche matin, pour signaler la disparition de son mari et des enfants, l'épouse avait évoqué « une dispute futile ». « On s'est disputé pour un cadre qu'il a accroché dans la cuisine et il a très mal pris ma remarque », a-t-elle déclaré.

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