Un homme qui avait enlevé et séquestré une jeune femme pendant cinquante-cinq heures dans un village de l'Hérault en 2007 a été condamné mardi à quinze ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de l'Hérault.
L'avocat général avait requis douze ans de prison. L'avocat de l'accusé, Jean-Robert Phung, a annoncé qu'il allait faire appel de ce verdict. Confronté à d'importants problèmes financiers, cet électricien de 35 ans avait enlevé en octobre 2007 une jeune femme, issue d'une famille aisée, à son domicile à Clermont-l'Hérault pour réclamer une rançon de 400.000 euros. Armé d'un pistolet 7,65, ganté et cagoulé, il l'avait ensuite emmenée à 14 km de là, l'avait ligotée et séquestrée dans le vide sanitaire de sa propre maison, située à l'écart du village.
La jeune femme avait passé 55 heures sous le joug de son ravisseur, avant de réussir à s'échapper et à donner l'alerte. Lors de son interpellation, l'électricien avait expliqué qu'ayant des difficultés financières, l'idée lui était venue, pour les résoudre, de demander une rançon à la famille de la jeune femme.
Un article de l'AFP, publié sur le Figaro.fr, le 18/11/09
Un article de l'AFP, publié sur le Figaro.fr, le 18/11/09
A titre d'information, l'article 224-1 du Code Pénal prévoit que "le fait, sans ordre des autorités constituées et hors les cas prévus par la loi, d'arrêter, d'enlever, de détenir ou de séquestrer une personne, est puni de vingt ans de réclusion criminelle". La France est un des pays qui punit le plus sévèrement la séquestration. Mais ce maximum est très rarement atteint, ce qui confère à ce jugement, un caractère assez exceptionnel.
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