L'ADN de Marie-Ange Laroche a été prélevé jeudi matin à la gendarmerie de Saint-Dié (Vosges), afin de le comparer aux traces retrouvées sur différents scellés dans le dossier de l'assassinat du petit Grégory.

«Marie-Ange Laroche est contente, elle voulait faire ce prélèvement, car elle veut savoir la vérité», a indiqué son avocat, Me Gérard Welzer, qui précise que sa cliente s'est rendue seule à la gendarmerie.

Selon le quotidien Vosges matin, deux soeurs de Marie-Ange Laroche ont subi un prélèvement similaire mercredi, à Saint-Dié.

Vingt-cinq ans après les faits, l'enquête a pû redémarrer grâce à la découverte de traces d'ADN identifiables sur une lettre du corbeau.

Le procureur général de la cour d'appel de Dijon, où le dossier a été rouvert en décembre 2008, avait indiqué le 2 décembre le début de la mission d'une cellule de douze gendarmes, principalement issus de la section de recherche (SR) de Dijon.

Selon le procureur, ils devaient d'abord «vérifier que les traces ADN récemment mises au jour sur plusieurs scellés ne correspondent pas à des contaminations accidentelles» imputables notamment à toutes les personnes (magistrats, greffiers, enquêteurs, médecins et autres) qui ont manipulé ces scellés au cours de la procédure.

Des traces exploitables d'ADN ont notamment été découvertes sur différents courriers du corbeau de juillet 1985 ainsi que sur les cordelettes qui ont servi à entraver l'enfant, retrouvé noyé dans la Vologne (Vosges) pieds et poings liés, le 16 octobre 1984.

Marie-Ange Laroche qui clame depuis le début de l'affaire et encore aujourd'hui dans un livre, l'innocence de son mari, Bernard Laroche, un temps soupçonné du crime, a même déclaré qu'elle ne s'opposerait pas l'exhumation du corps de ce dernier.

Placé en détention provisoire puis remis en liberté en février 1985, tout en restant inculpé d'assassinat, avait été tué par son cousin, le père du petit Grégory, le 29 mars 1985.

Incroyable concours de circonstances, au lieu de prendre place sur le banc des accusés pour répondre d'accusations graves, il aurait tout aussi bien pu s'asseoir près des magistrats, au milieu des jurés. En effet un homme jugé pour viols jeudi et vendredi devant la Cour d'assises des Deux-Sèvres à Parthenay avait été tiré au sort pour être juré lors de la même session d'assises.

L'homme, 66 ans, sans casier judiciaire, avait été tiré au sort il y a plusieurs mois dans sa commune pour être juré aux assises alors qu'il était convoqué devant cette juridiction et pour la même session, pour une affaire de moeurs.

Il ne s'était pas présenté

Convoqué le 30 novembre avec une trentaine d'autres jurés tirés au sort, pour la révision de la liste, il ne s'était pas présenté, pensant qu'il s'agissait d'une erreur de la justice. Il avait alors été condamné à 150 euros d'amende, à l'instar d'un autre juré, également absent ce 30 novembre.

Jeudi, la cour d'assises a levé la sanction financière.

L'accusé, divorcé, père de famille, est jugé «pour viols sur un garçon» entre 1994 et 1996. Les faits ont été révélés en 2006 par la victime et sont reconnus pour partie par l'accusé. «C'est une grosse bêtise et je regrette ce qui s'est passé», a-t-il déclaré à l'audience. Le verdict est attendu vendredi soir.

La mère des deux bébés, dont les cadavres ont été découverts l'un en 2007, l'autre vendredi dernier à Ecrouves (Meurthe-et-Moselle), a été mise en examen, dimanche à Nancy, pour «meurtres sur mineurs de moins de 15 ans». Elle a été placée en détention provisoire.

La jeune femme, âgée de 35 ans et prénommée Karine, a affirmé au cours de sa garde à vue que le bébé retrouvé vendredi en état de décomposition avancée, dans sa maison d'Ecrouves, était le jumeau du nourrisson trouvé mort en 2007 dans son congélateur, lorsque la famille habitait Foug (Meurthe-et-Moselle).

Elle les aurait conservés dans un congélateur avant d'en retirer un, «pour faire de la place» selon le commandant de groupement de gendarmerie de Meurthe-et-Moselle, Francis Paccagnini. Elle aurait gardé chez elle le bébé découvert vendredi, l'emportant à chaque déménagement, a indiqué l'officier.

Un paquet laissé dans la salle de bains
Vendredi matin, le compagnon de la mère, un électricien de 38 ans, avait découvert dans sa salle de bains un paquet, «dans lequel se trouvaient des restes humains de bébé», avait indiqué samedi le procureur Raymond Morey, lors d'un point de presse.

«Lorsqu'il a découvert les restes, il les a déposés devant la maison, puis a alerté un proche. Sa compagne est rentrée de son travail au même moment, a suggéré dans un premier temps que le cadavre soit enterré. Les proches ont refusé et ont appelé la police», a poursuivi le magistrat, lors de sa conférence de presse, samedi après-midi à Nancy.

En 2007, le couple avait été placé en garde à vue, mais l'affaire avait été classée sans suite. L'autopsie n'ayant pu déterminer les circonstances exactes de la mort de l'enfant. Une information judiciaire a été ouverte dimanche qui rouvre le dossier du premier enfant, et le joint à l'instruction.

Amanda Knox condamnée à 26 ans de prison pour le meurtre d'une étudiante britannique Reconnue coupable du meurtre d'une étudiante britannique, en 2007, à Pérouse (Italie), l'Américaine Amanda Knox a écopé d'une peine de 26 ans de prison. Son ex-compagnon Raffaele Sollecito a été condamné à 25 ans de prison.
L'étudiante américaine Amanda Knox et son ex-petit ami Raffaele Sollecito ont été condamnés à 26 et 25 ans de prison à Pérouse (centre) pour le meurtre sanglant en 2007 de la co-locataire de Knox, une Britannique de 21 ans, Meredith Kercher, a annoncé le tribunal.

Knox, 22 ans et Sollecito, 25 ans ont tous deux été reconnus coupables d'avoir soumis à des violences sexuelles et tué à coups de couteau la jeune Meredith, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2007 dans cette ville médiévale, dont l'université accueille une forte proportion d'étudiants étrangers.

Le procès devant la cour d'assises de Pérouse a duré près d'un an et s'est réparti en 50 audiences. Le parquet avait requis la réclusion à perpétuité et des mesures d'isolement contre les deux ex-amants mais la cour n'a pas retenu les circonstances aggravantes avancées par l'accusation.

"Non...non", a murmuré Amanda, aggripée à son avocat, avant de fondre en larmes, à la lecture du long verdict par le président de la Cour, Luciano Ghirga.

Les six jurés et les deux juges ont délibéré pendant près de 12 heures avant d'annoncer le verdict.

La jeune fille originaire de Seattle, dont une partie de la famille se trouvait dans la salle pour le verdict, avait la veille imploré le jury de ne pas lui apposer "un masque de tueuse".

Après la sentence, sa mère, Edda Mellas était secouée par de gros sanglots pendant que la belle-mère d'Amanda, Cassandra Knox, tentait de la réconforter.

Raffaele, un étudiant en ingénierie, est resté impassible tandis que sa soeur lui criait au moment où il quittait la salle de tribunal: "courage courage Raffaele", avant de se mettre à pleurer.

La compagne du père du jeune homme a critiqué le jury: "ils n'ont pas fait leur devoir jusqu'au bout, Raffaele est innocent".

Meredith Kercher, dont la mère et une soeur se trouvaient aussi à Pérouse pour le verdict, avait été découverte à demi-nue et la gorge tranchée dans un appartement du centre historique de Pérouse. L'arme du crime, un couteau portant des traces d'ADN de Knox, avait été découvert au domicile de Sollecito.

Selon l'accusation, Amanda et Raffaele ont donné à Meredith un coup de couteau fatal pendant qu'un troisième accusé, un Ivoirien de 22 ans, Rudy Guede, lui tenait les bras parce qu'elle refusait de participer à des jeux sexuels alors qu'ils étaient tous sous l'emprise de la drogue et de l'alcool.

Présenté par la défense de Knox et Sollecito comme l'unique coupable, Guede, tout en plaidant son innocence, a choisi une procédure accélérée au terme de laquelle il a été condamné à 30 ans de prison dont il a fait appel.

Le 20 novembre, en prononçant son réquisitoire le procureur Giuliano Mignini avait accusé Amanda de s'être acharnée sur Meredith au cours d'une nuit d'orgie, de drogue et d'alcool, dans "un crescendo de violences".

Il avait dépeint la jeune Américaine comme le cerveau du meurtre parce que Meredith aurait critiqué son mode de vie déluré et un manque d'hygiène. Selon le procureur, le jeune étudiant en ingénierie Sollecito était "Amanda-dépendant".

Tous les accusés ont été condamnés à verser un million d'euros à chacun des parents de la victime et 800.000 euros à ses trois frères et soeurs.

L'affaire est à peine croyable. Mohamed Faleh, âgé de 65 ans et déjà condamné à deux reprises à la peine maximale, a été mis en examen lundi soir à Belfort pour le meurtre d'un patron de café, tué de plusieurs coups de hache à la tête en... novembre 1998, a-t-on appris de source judiciaire.
Le suspect, un ancien ouvrier des usines Peugeot que l'on surnomme déjà le «tueur à la hache», a été mis en examen pour «assassinat» par le jue d'instruction du tribunal de grande instance (TGI) de Belfort, a indiqué la même source.

La victime est le patron du café au-dessus duquel habitait M. Faleh. Deux autres juges d'instructions s'étaient déjà penchés sur l'implication de M. Faleh dans ce meurtre, sans toutefois décider sa mise en examen, a indiqué une source proche du dossier.

En mars 2003, la cour d'assises du Doubs avait condamné une première fois Mohamed Faleh à la prison à vie pour le meurtre d'un homme tué à la hache et découpé en morceaux, ainsi que pour une tentative d'assassinat avec le même type d'arme, en 1999 à Sochaux (Doubs). M. Faleh purge actuellement sa peine à la prison de Saint-Martin-de-Ré (Charente Maritime). Il avait reconnu la tentative de meurtre mais nié les meurtres pour lesquels il a été condamné. La peine avait été confirmée en appel, assortie d'une période de sûreté de 22 ans.

M. Faleh avait été condamné une seconde fois, en novembre 2004, à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises du Doubs pour le meurtre d'une femme de 82 ans à Audincourt (Doubs). Il n'avait pas fait appel.