Une Koweïtienne accusée d’avoir tué 55 personnes en août en mettant le feu à une tente où son époux célébrait ses deuxièmes noces a plaidé non coupable mardi à l’ouverture de son procès.
Au juge Adel al-Sager qui lui demandait si elle avait provoqué l’incendie, Nasra Youssef Mohammed al-Enezi, 23 ans, a simplement répondu "non".
Deux gardiennes de prison avaient dû l’aider à avancer jusqu’à la barre, la jeune femme, pâle, semblant physiquement diminuée. Elle a d’abord refusé de parler, puis n’a plus prononcé aucun mot pendant l’audience.
Les trois avocats de la défense ont demandé sa libération sous caution, affirmant qu’elle avait été maltraitée en prison. Enceinte de deux mois au moment des faits, on l’aurait obligée à avorter en détention, ont-ils affirmé.
Selon l’avocat Zaid al-Khabbaz, la jeune femme a été accusée d’"assassinat" et d’avoir "provoqué un incendie dans l’intention de tuer".
Elle avait été arrêtée au lendemain de l’incendie qui s’était déclaré dans une tente où était célébré le mariage le 15 août à Jahra, à l’ouest de la capitale. Cinquante-cinq femmes et enfants avaient péri.
Le marié était l’époux de la jeune femme et prenait une seconde épouse, l’islam autorisant la polygamie.
Selon la tradition, les femmes et les hommes tiennent des cérémonies séparées lors des fêtes de mariage et autres célébrations. La mariée a échappé à l’incendie.


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